« L’Ange » sélectionné au Salon d’Automne de Paris


"L'Ange" : sculpture choisie par
le salon d'Automne de paris
117ème Édition

exposition virtuelle

Paris- Champs-Élysées

15-18 octobre 2020

(Annulé en raison de la crise sanitaire)

L’Ange du sculpteur Véronique Dumont sélectionné au Salon d’Automne ! Excellente nouvelle arrivée en juillet et que le contexte actuel n’a contre toute attente pas ternie.

Si, contexte sanitaire oblige, les portes de l’Édition 2020 qui devait se tenir en octobre dernier sur les Champs-Élysées à Paris sont restées closes, ses organisateurs ont su rebondir. Pour pallier l’annulation de l’ouverture physique du Salon 2020 reporté en 2021, la société du Salon d’Automne a en effet choisi de faire passer l’événement en mode digital en proposant une exposition virtuelle exhaustive des 915 oeuvres sélectionnées par le jury 2020.

« À la fois annuaire électronique, cimaise numérique et diaporama toujours renouvelé », l’exposition virtuelle, présentée en sections rigoureusement sélectionnées et organisées pour une meilleure lecture des œuvres, fait office plus que légitime de Manifeste pour la défense de l’art et de celles et ceux qui le font.

Très bel outil de promotion des artistes que le Salon d’automne n’a pas oubliés ; réponse des plus qualitatives à l’attente de son public, l’exposition du Salon d’Automne n’a de virtuelle que le nom tant l’humanité y tient grande place. Digital certes, mais cela est certain : assurément humain dans sa prime intention. En témoignent la variété des émotions véhiculées par les œuvres présentées dans le cadre d’une exposition dématérialisée mais qui pourtant, parvient à réunir les hommes autour de l’art, à les rassembler malgré l’interdiction des rencontres physiques.

Plus qu’un événement virtuel, une sélection étroite qui a de quoi ravir les artistes retenus par un jury exigeant et guidé par le talent de celles et ceux qu’il a choisis. Véronique Dumont en fait partie, son Ange a séduit, à juste titre. Une place et une reconnaissance méritées pour une œuvre née … de ses ailes.

Explications et retour en images

sur une pièce chère à l’artiste

L’histoire commence en effet par l’intérêt du sculpteur Véronique Dumont pour la plume, thème esthétique et complexe tant son rendu, pour être juste, appelle précision et technicité maîtrisée.

Nouvelle recherche que l’artiste, spécialiste des portraits imaginés devenus signature, a choisi d’associer à l’image de l’ange naturellement convoquée par l’objet de la pièce en devenir.

Un ange certes, mais dont elle a une fois encore, su livrer une vision très personnelle qui une fois achevée, s’est révélée affranchie des références iconographiques traditionnelles.

Force est de le constater, L’Ange de Véronique est bien éloigné de l’image archétypale véhiculée par l’art et son histoire : ailé certes, mais ici chauve, noir et de type africain. Certains auraient pu y voir l’intention de créer l’originalité artistique distinctive par le biais d’une pièce abordant un thème classique par le fond, mais en quelque sorte modernisé par le traitement de la forme. D’autres auraient également pu comprendre L’Ange comme une incitation à renoncer à toute forme de discrimination, ceci en rappelant précisément que nul ne connaît la carnation des anges, ni des dieux d’ailleurs.

Si cela n’est pas faux, la sculpture ne porte pourtant aucun message, aucune revendication, pas plus qu’elle ne marque une prise de position. À l’égal de ses autres créations, L’Ange de Véronique est un nouveau partage : celui d’une émotion ressentie, ou plus exactement ici d’un sentiment dont elle a l’intime conviction : celui que nous ne sommes jamais tout à fait seuls, toujours accompagnés par un ange gardien auquel chacun est laissé libre de donner forme, couleur et traits.

L’Ange tel que l’artiste l’a imaginé avec la sensibilité qu’on lui connaît : veilleur et bienveillant, parfois ombrageux mais toujours protecteur. Un être universel et sans concept, gardien presque humain de l’atelier que l’original en terre ne quitte d’ailleurs jamais.

L’Ange de Véronique Dumont : plus que le portrait imaginé d’une présence invisible, un tour de force, une émotion imprimée dans la matière que chacun est laissé libre de percevoir à sa façon ; une forme d’audace savamment dosée qui donne à la pièce une certaine complexité. À la fois simple et savant, mélange subtil et percutant.

Le choix du Salon d’Automne … Merci

Sophie Cloart

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